iii. Place Names
Back Home Up Next


Noms de lieux

Un problème persistant de l’archéologie arctique est la dénomination des sites étudiés. Les premiers archéologues se basaient généralement sur les informations géographiques fournies par les autochtones ; les gisements archéologiques étudiés se voyaient attribué des transcriptions de noms vernaculaires, et la qualité et la précision de ces transcriptions dépendait étroitement des connaissances linguistiques des chercheurs. De plus, aucun archéologue n’a grandement tenu compte des travaux de développement des systèmes d’écriture du yupik de l’île St. Laurent. Nous ne saurions imposer des noms de lieux ou de personnes sans tenir compte de ces développements.

Le premier système d’écriture du yupik de l’île St. Laurent à été établi vers 1910 par Edgar O. Campbell, ministre presbytérien et missionnaire médical à Gambell (Sivuqaq), pour transcrire des hymnes et des livres de prières. En 1959, David C. Shinen, un membre des Wycliffe Bible Translators and Summer Institute of Linguistics, commence à développer une nouvelle orthographe (cf. Shinen 1976). En 1971, Michael C. Krauss, doyen du Département de Linguistique de l’Université d’Alaska à Fairbanks, apporte quelques modifications à l’orthographe de Shinen (Krauss 1971). Aujourd’hui, les travaux de ces personnes permettent aux enfants de l’île St. Laurent d’étudier la littérature yupik dans le programme scolaire. Finalement, rappelons qu’un des grands avantages du système actuel est l’utilisation de l’alphabet anglais pour l’écriture du yupik de l’île St. Laurent.

L’uniformisation des transcription n’est pas un problème évident à résoudre. D’une part, il est tentant de garder les anciennes transcriptions des chercheurs de l’île St. Laurent, notamment dans les titres des nouvelles publications, pour faciliter les recherches subséquentes. D’autre part, il est nécessaire de respecter les méthodes de transcription établies à l’échelle régionale, puisque les noms de lieux (ou de personnes) proviennent de la bouche même des habitants de l’île. Dans le cadre de cette étude, nous décidons de nous rattacher à cette seconde optique, quitte à provoquer une coupure dans la tradition de la recherche archéologique régionale. Pourtant, nous placerons la transcription originelle des autres chercheurs en italique et entre parenthèses lorsque des références y seront faites.

Pour faciliter quelque peu la lecture des chapitres suivants, notamment ceux qui comportent plusieurs noms de lieux ou de sites, il est nécessaire de présenter ici une liste des différentes transcriptions qui ont été attribuées aux lieux par les chercheurs et informateurs. Cette liste n’est pas exhaustive ; elle comprend uniquement les sites qui seront cités dans ce mémoire. Les noms en gras sont les noms vernaculaires transcrits selon les règles actuellement en vigueur. Les noms en italique sont les transcriptions anciennes (à remplacer). Les termes entre crochets droits sont des [informations subsidiaires] éclairant parfois les anciennes transcriptions.

Ayveghyaaq [transcrit à partir de Ayveghyagmiit (Oozeva 1985:5)]. Certains Eskimo alaskans dénomment encore les habitants de Gambell « Ayveghyags » (Ibid.) :

  • Ievoghiyogameet [transcriptions de Ayveghyagmiit] dans Geist et Rainey 1936:32, Keim 1969:114.

  • Ievoghiyoq dans Collins 1937:33, Bandi 1968:6, 1984:25, Bandi et Bürgi 1971-72:45.

  • Ievoghyaq dans Bandi 1968:8.

  • Ievogiyoq dans Bandi 1984:25.

Ketngipalak (Crowell 1985:31 ; Oozeva 1985:9) :

  • Kitneapalok dans Collins 1937:26.

  • Kitneapaluk dans Rainey 1941:468.

  • Kitnepaluk dans Bandi et Bürgi 1971-72:115, Bandi 1984:26, Hofmann-Wyss 1987:17.

Kukulek (Kingeekuk 1987:11) :

  • Kukuliak dans Collins 1937:26.

  • Kukulik dans Geist et Rainey 1936.

  • Kookoolik sur la carte U.S. Geological Survey 1971.

Mayughaaq (Kaningok 1989:179) :

  • Miyowaghameet ou Mioghokmeet [transcriptions de Mayughamiit] dans Geist et Rainey 1936:32 et Keim 1969:114.

  • Miyowagh dans Collins 1937:31, Bandi 1968:6, 1984:25, Bandi et Bürgi 1971-72:45.

Meregta (Kaningok 1989:169)

  • Mirrukta dans Collins 1931 et 1937.

  • Mirruktak dans Ackerman 1961:15.

  • Meruchta dans Bandi 1984.

Siqluwaghaaq [transcrit à partir de Siqluwaghyagmiit signifiant « underground cache dwellers » (Oozeva 1985:5)] :

  • Seklowaghayaget dans Geist et Rainey 1936:32, Keim 1969:114.

  • Seklowaghyaget dans Collins 1937:31, Bandi 1968:6, 1984:25, Bandi et Bürgi 1971-72:47.

Sivuqaq (Kingeekik 1987:23) (officiellement Gambell, capitale de l’île)

  • Sevuokuk dans Geist et Rainey 1936 et sur la carte de l’U.S. Geological Survey 1971.

 


Back Home Up Next    or    Back to Top
Copyright 2000 by Blumer Reto.
Copyright 1997 by University of Geneva, Faculty of Sciences, Department for Anthropology and Ecology, Geneva, Switzerland.
For problems or questions regarding this web contact rblumer@vtx.ch
Last updated: 11-04-2001